L'appel du large

Les aventures d'une petite bretonne expatriée en Autriche

Salzburg, ou comment en prendre plein les yeux

Au moment d’écrire cet article, je me retrouve bien embêtée. Comment faire de cet article autre chose qu’une succession de “je suis allée là et c’était trop beau” ? Parce que c’est totalement comme ça que j’ai vécu ma journée ; je suis allée à Salzburg, et c’était trop beau.

On va commencer par le commencement du coup. Salzburg, ça faisait longtemps que je voulais y aller, et ça faisait longtemps que je repoussais parce qu’il y avait toujours un truc. Pourtant, c’est vraiment pas très loin de chez moi, un peu plus d’une heure en train seulement. Pourquoi est-ce que je voulais tant aller à Salzburg ? Parce que c’est la 4e plus grande ville d’Autriche, juste derrière Linz, avec 155 000 habitants environ. Parce que c’est la ville la plus touristique d’Autriche, après Vienne. Parce que c’est la ville où est né Mozart, rien que ça. Parce que son centre-ville est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Vous voulez vraiment d’autres raisons ?

Donc j’ai profité d’un samedi de notre “2e printemps” (après notre 1er printemps fin mars-début avril, puis le retour du froid et de la neige pendant deux semaines environ) où je n’avais absolument rien de prévu pour aller à Salzburg. En solo: j’avais potentiellement un plan d’y rejoindre une fille avec qui je parlais via l’application Tandem (une sorte de réseau social pour apprendre des langues en échangeant avec des natifs) mais finalement ça ne s’est pas fait. Tant pis, ça faisait déjà trop longtemps que je repoussais. Arrivée à la gare de Salzburg, j’ai pris la direction du centre-ville, à environ 10 minutes à pied de la gare. J’avais déjà un peu repéré sur mon guide tourisitque pendant le trajet quels endroits aller voir, et j’avais l’intention d’utiliser le moins possible mon téléphone (reste de ma précédente escapade en solo à Pregarten). Donc j’ai marché un peu, et puis je me suis retrouvée ici.

Et là j’ai commencé à me dire “ah ouais quand-même c’est joli”. Cet endroit, c’est le Mirabellgarten, attenant au château Mirabell, qui est aujourd’hui un bâtiment administratif mais se visite partiellement. Et au loin sur les hauteurs, on peut voir la forteresse, dont je vous parlerai plus tard. Je me suis baladée un petit moment dans le parc, avant de tenter de rejoindre le reste du centre historique, notamment la Linzergasse pour aller jusqu’au fleuve Salzach. Mon plan, c’était de me trouver à manger de l’autre côté du fleuve, vers l’hyper-centre historique. Donc j’ai trouvé la Linzergasse, et je me suis retrouvée dans l’ambiance du centre-ville de Salzburg. C’est rigolo, ça m’a fait un peu penser à des petites villes touristiques bretonnes dans l’idée : rues totalement piétonnes pas hyper larges (pas de tramway qui traîne), pas mal de monde à se balader mais pas non plus blindé (merci le covid), un beau mélange de petits commerces, de magasins de vêtements traditionnels autrichiens, et de boutiques de marques internationales. Le genre d’endroit ultra cool pour se balader un samedi. Mais si la Linzergasse c’est sympa, le reste allait être encore plus cool.

La place Alter Markt

De l’autre côté de la Salzach, c’est là que se trouve le cœur du centre-ville. Et là, pour le coup c’est vraiment bien préservé, un dédale de petites rues, où en se perdant un peu on peut se retrouver dans une cour avec des arcades, ou devant une église, un musée. Petit conseil d’ailleurs, si vous passez à Salzburg, n’hésitez pas à rentrer dans toutes les églises que vous voyez dans le centre-ville. Elles sont toutes vraiment jolies, avec un style toujours un peu différent. Deuxième conseil, achetez des Mozartkugel. Et ne soyez pas timide sur la quantité. Vous comprendrez en goûtant. J’en ai acheté à Fürst, ils disent que ce sont eux qui font les vraies Mozartkugel en utilisant la recette originale, mais bon peut-être que les autres Konditorei (= magasin qui vend des gâteaux et chocolats) en font des toutes aussi bonnes.

Parmi la masse de trucs cool du centre-ville de Salzburg, je vais quand-même en ressortir 2 : la Residenzplatz et la cathédrale. La Residenzplatz, c’est la place principale, autour de laquelle se trouve les bâtiments les plus importants. Dont l'”alten Residenz” et la “neuen Residenz”. “Mais c’est quoi cette Residenz ?”, je vous entends penser d’ici. En gros, c’était le palais des princes-archevêques de Salzburg, et il y a en un, Wolf Dietrich von Raitenau, qui a voulu en construire un nouveau vers 1600, d’où le fait qu’il en existe deux. Petit point d’histoire rapide, Salzburg a très longtemps été un état indépendant au sein du Saint-Empire Romain Germanique, à partir de 1328 et jusqu’à 1815. Et jusqu’en 1803 (année où l’état de Salzburg a été sécularisé), Salzburg était donc dirigée par des princes-archevêques, c’est-à-dire des archevêques qui en plus d’administrer leur diocèse (pouvoir religieux) dirigeaient aussi la principauté. D’ailleurs, Salzburg a toujours un statut un peu à part en Autriche puisque c’est un Land, une région donc, qui en Autriche ont pas mal de pouvoir. Parenthèse historique refermée. Et la cathédrale donc, elle est aussi située sur la Residenzplatz. Elle a elle aussi été rénovée sous les ordres de Wolf Dietrich, après un grand incendie qui a eu lieu en 1598. Elle a été refaite dans un style baroque, par des architectes italiens. Mais je crois que pour le coup, des images vaudront mieux que des mots.

Et donc, une fois que je m’étais bien promenée dans le centre-ville, je me suis doucement dirigée vers la forteresse, située au sommet de la Festungsberg, qui avec ses 540 mètres de haut surplombe Salzburg. Je pensais qu’il fallait prendre le funiculaire pour y accéder, mais pour cause de covid il ne montait pas jusqu’en haut. Je me préparais donc à retourner vers le centre-ville, quand je suis tombée sur un escalier. J’ai commencé à monter et puis j’ai capté qu’il menait à un chemin, qui allait jusqu’en haut de la colline, et donc à la forteresse. Bingo. Et là, je me suis retrouvée dans une ambiance très différente de la vieille ville, mais toute aussi cool.

En fait, une fois en haut, j’avais le choix entre aller dans la forteresse (les bâtiments et musées étaient fermés au public mais on peut se balader quand-même dans l’enceinte), et prendre un chemin sur la colline. J’ai choisi de commencer par la deuxième option, et je n’ai pas été déçue. Parce que s’il y a un truc que j’aime vraiment beaucoup avec l’Autriche, c’est la facilité qu’on a à se retrouver en pleine nature à partir de n’importe quel endroit. Je trouve ça vraiment très cool. Partout où je suis allée en Autriche, il y avait presque toujours des montagnes en arrière-plan. Moins vrai à Vienne, mais même là c’est facile de se retrouver sur des chemins de rando qui vont en-dehors de la ville (la preuve ici). Et donc pour revenir à Salzburg, à peut-être 30 minutes à pied de la Linzergasse, la rue commerçante, on se retrouve en pleine nature. Je trouve ça incroyable.

Après avoir bien profité de la vue sur les montagnes d’un côté et sur la ville de l’autre, j’ai fini par me diriger vers la forteresse. Je me suis promenée un peu dans l’enceinte, assez rapidement, sans trop chercher à savoir ce qu’abritent ses multiples bâtiments. Sa construction a commencé au XIe siècle, et elle a été beaucoup agrandie au fil des années pour être aujourd’hui un des plus grands châteaux médiévaux d’Europe. J’y retournerai très certainement plus tard, quand elle aura réouvert. J’ai quand-même pris quelques photos cool.

Je suis redescendue de la montagne avec l’intention de retourner directement dans les rues commerçantes pour aller m’acheter un goûter. Au final, une fois en bas, je suis encore tombée sur un autre endroit vraiment cool à visiter, le cimetière de l’abbaye Saint-Pierre, le plus ancien de Salzburg. Il est vraiment joli, c’est un endroit très paisible (en même temps, c’est un cimetière…). En Autriche, les tombes, ce sont la plupart du temps des mini jardins, où les proches plantent des fleurs / déposent des objets. Cela fait que ce sont des endroits que je trouve bien plus sympathiques et personnels que les rangées de pierres tombales en marbre que l’on trouve en France.

J’ai quand-même fini par aller m’acheter mon goûter, que j’ai mangé tranquillement dans le parc du tout début, pour bien boucler la boucle. Il commençait doucement à faire froid, et j’avais déjà fait une bonne journée de visite, alors je me suis ensuite dirigée vers la gare pour rentrer chez moi. J’ai vraiment envie de retourner à Salzburg, c’est pas si loin de chez moi, vraiment joli, et puis depuis cela j’ai re-discuté avec la fameuse partenaire Tandem qui m’a dit qu’elle serait ravie de me montrer d’autres coins cools de sa ville, puis avec une de mes colocs qui m’a aussi dit que si j’y retourne, elle serait ultra motivée pour m’accompagner. Les occasions ne risquent pas de manquer du coup, ce qui n’est pas pour me déplaire !

Emilie

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